vendredi 23 octobre 2015

L'estime de soi

 Formation avec Valérie Boulaire, psychologue. Certains propos ont choqué dans la salle, je précise qu'il ne s'agit là que du point de vue de Valérie Boulaire.

Elle se construit dans la petite enfance, dans les 1ères années.
Elle se transmet par les femmes.
L'estime de soi est différente de la confiance en soi.

L'estime de soi se transmet par la maman, c'est l'amour.

La confiance en soi se transmet par les papas car ça repose sur les compétences.
Il faut se connaitre.

C'est l'ensemble des sentiments que l'on se porte :
- Est-ce qu'on m'aime ?
- Est-ce que je m'aime ?
- Est-ce que je suis capable d'aimer ?

Cela regroupe l'apparence physique (surtout chez les adolescents et les adultes), les aptitudes et compétences, les réussites dans les domaines professionnels et personnels.

L'estime de soi s'entretient, se nourrit.

Chez les personnes âgées, l'estime de soi chute car elles ne sont plus dans les compétences (professionnelles...)

La confiance en soi, c'est faire en sorte que l'enfant soit capable de... C'est à partir de 4 ans qu'on peut l'acquérir et c'est par le papa.

Il n'y a pas d'estime de soi sans confiance en soi. Mais il peut y avoir de la confiance en soi sans estime de soi, les personnes surinvestissent alors pour développer des compétences.

Il faut apprendre aux enfants à s'auto-nourrir.

On ne peut pas avoir trop d'estime de soi mais on peut faire croire qu'on a une très grande estime de soi. Les enfants peuvent faire croire qu'ils en ont beaucoup alors que non.

Comment savoir si une personne a une bonne estime d'elle-même ?
- relations aux autres,
- souriante
- résistance par rapport aux remarques des autres
- ne fanfaronne pas car elle n'a rien à prouver.

Affirmation de soi / Assurance : un enfant qui connait la réponse mais ne la donne pas manque d'assurance. Il a peur du regard et du jugement des autres.

L'amour propre / Amour de soi : c'est s'aimer. Ce n'est pas de l'égoïsme ou se croire le centre du monde.

Timidité et jalousie : comportements qui découlent d'un manque d'estime de soi.

Ce qui est important chez les enfants, ce sont les compétences athlétiques : courir, sauter... Il faut donc les laisser faire dehors.
Les enfants porteurs d'un handicap ont une très basse estime d'eux. Il faut alors mettre en valeur d'autres compétences.
L'estime de soi est malmenée toute la vie au quotidien.
On a tendance à ne rien dire quand c'est bien et à dire quand c'est mal. Il faut donc souligner quand c'est bien.

Les enfants qui tapent, mordent, s'énervent ont une mauvaise estime d'eux-mêmes. On a tendance à les punir, à leur dire que ce n'est pas bien. Ils ont besoin de se prouver qu'ils ne sont pas une bonne personne, qu'ils ne sont pas aimables. Il faut dissocier la personne de l'acte : "ton comportement n'est pas acceptable" et non "tu n'es pas beau, tu es vilain".

Petits, les enfants ne font pas des dessins pour eux-mêmes mais pour entendre que c'est beau, bien.
A partir de 4 ans, il faut leur demander ce qu'ils pensent de leur dessin : est-ce qu'ils le trouvent beau ou non. Il ne faut pas dire à tout prix que c'est magnifique alors qu'on ne le pense pas. L'enfant doit porter un regard sur son dessin.

Un bébé ne peut pas avoir d'estime de lui mais il peut avoir confiance en lui. Les soins du corps, les tétées, les biberons, les changes de couche sont des moments d'échanges où on nourrit l'estime de soi par l'attention, il ne faut pas faire autre chose en même temps.
A 18 mois, c'est le stade du miroir, l'enfant a besoin de se regarder, de s'évaluer. Pour l'apprentissage de la marche et de la propreté, il ne faut pas faire de comparaison avec d'autres enfants.
A 3 ans, c'est l'entrée à l'école, c'est le stade des expériences. les enfants sont davantage confrontés aux regards des autres.

L'apprentissage du vélo, c'est le rôle du papa car si l'enfant tombe, il va dire que ce n'est pas grave et pousser l'enfant à remonter car il est capable de faire. Alors que la maman va dire "oulàlà, tu n'es pas prêt...". (c'est là que ça a choqué pas mal d'assistantes maternelles...)
Le papa emmène les enfants dans le monde extérieur, la maman fait des câlins.

Il faut développer l'estime de soi mais aussi l'autonomie.
Le sentiment de sécurité est très important pour l'estime de soi, les principes éducatifs doivent être toujours les mêmes et non changer.

Les enfants qui ont connus des situations de souffrance et de maltraitance semblent donner une très forte estime d'eux-mêmes.

Le sentiment d'individualité est de savoir et de sentir qu'on est une personne unique. C'est très important de le sentir. Il faut féliciter chaque enfant et chaque dessin, fêter les anniversaires enfant par enfant...

Les enfants qui aiment se déguiser en super héros n'ont pas une bonne estime d'eux. Il faut donc respecter cela. Il faut proposer à l'enfant qui manque d'estime de lui de se déguiser en Spiderman.

L'estime de soi, c'est la capacité à relativiser les échecs.
Si l'enfant dit souvent "nul", dès les 1ers mots, il faut le reprendre car "nul" va se transformer en "je suis nul".

Il faut souligner les capacités d'apprentissage et non le résultat. Il ne faut pas se baser uniquement sur la réussite mais surtout sur l'écoute, l'essai...
Il faut donner aux enfants des buts à atteindre.

Les conséquences d'une mauvaise estime de soi :
- les apprentissages,
- les relations aux autres : on se met à part ou on appartient à de grands groupes pour copier,
- complexes : culpabilité, infériorité, exclusion, échec, supériorité.
Il ne faut pas se déprécier devant les enfants.
Il ne faut pas blâmer les enfants, leur dire des mots blessants ou humiliants, il faut être poli avec eux, leur donner des marques d'attention, d'affection. Il ne faut pas faire de compliments exagérés. Il faut les laisser créer, rêver.

Référence : Louise Hay "Transformez votre vie"

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