lundi 28 mars 2016

La période du « non »… chez les parents !






Selon Isabelle Filliozat, la période du « non » ne commence pas à 18 mois, elle commence à 12 mois. Et concernant le « non », ce sont les parents qui ouvrent le bal, ou plutôt les hostilités, pas les enfants ! Et oui, dès qu’ils commencent à se déplacer et à toucher à tout « non » devient le mot favori des parents (et après, on va s’énerver après nos enfants qui nous disent « non » toute la journée…)

Dans son livre J'ai tout essayé, Isabelle Filliozat nous donne des informations (elle n’aime pas le mot « conseil » donc je vais l’éviter) pour intervenir sans prononcer ce mot.

Dire STOP plutôt que NON

« Quand vous dites NON, c’est souvent sur un ton de reproche et en fronçant les sourcils, tandis qu’en disant STOP vous ouvrez les yeux et votre ton est impératif sans être blâmant, vous interrompez un mouvement.
Le plus souvent, les enfants de cet âge (12/18 mois) cherchent le regard, l’autorisation du parent, avant de toucher un nouvel objet. C’est le moment de dire STOP, puis d’expliquer en mettant des mots simples sur l’interdit, sans vous attendre pour autant à ce qu’il mémorise tout ! » écrit-elle dans le livre J'ai tout essayé

Adapter l’environnement à l’enfant

A 1 an, l’enfant n’est pas capable de comprendre le concept de règles, alors il est encore moins capable de les respecter. Plutôt que dire « non » un milliard de fois par jour, il est recommandé d’adapter l’environnement à l’enfant : mettre hors de sa portée tout ce qui est dangereux pour lui (produits d’entretien, couteaux, ciseaux, médicaments…) mais aussi tout ce qui est fragile, précieux, coûte cher ou a de la valeur pour nous. Idem pour les câbles ! Chez moi, les câbles sont passés derrière les meubles qui sont contre un mur. Impossible pour un enfant de les attraper.

Intervenir physiquement

Si votre enfant s’aventure dans une mauvaise direction, il faut mieux l’attraper et le rediriger, guider ses gestes et inscrire ainsi la consigne dans son corps. Ca sera plus efficace qu’une commande verbale.
Pour les enfants plus grands, Faber&Mazlish donnent elles aussi des solutions pour éviter de dire « non » dans leur livre Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent

Donner des renseignements

Par exemple, l’enfant veut aller chez sa copine maintenant. Au lieu de dire « non, tu ne peux pas », vous pouvez répondre « On passe à table dans 5 minutes ». Ainsi l’enfant se dit qu’il ne peut pas y aller maintenant.

Accueillir les sentiments

Par exemple, votre enfant ne veut pas partir du zoo. Au lieu de dire « Non, c’est le moment de partir », vous pouvez répondre « Si tu avais à décider, tu resterais longtemps, longtemps… (tout en lui prenant la main pour partir). C’est difficile de quitter un endroit que tu aimes vraiment. »

Décrire le problème

Par exemple, votre enfant vous demande de le conduire à la bibliothèque maintenant. Au lieu de dire « Non, je ne peux pas. Tu devras attendre », vous pouvez répondre « J’aimerais bien t’aider. Le problème c’est que l’électricien sera là d’ici une demi-heure ».

Quand c’est possible, remplacez « non » par « oui »

Par exemple, votre enfant veut aller au terrain de jeu maintenant. Au lieu de dire « Non, tu n’as pas encore mangé », vous pouvez répondre « Oui, bien sûr, tout de suite après le repas. »

Donnez-vous le temps de réfléchir

Par exemple, si votre enfant vous demande s’il peut aller dormir chez un copain. Au lieu de dire « Non, tu y es allé la semaine dernière », vous pouvez répondre « Laisse-moi y réfléchir ».
Il y a deux intérêts dans cette phrase : elle calme l’intensité de l’enfant (il sait au moins que sa demande sera prise au sérieux) et elle donne le temps au parent de sonder ses propres sentiments.

Pour en savoir plus :
J'ai tout essayé d'Isabelle Filliozat
Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent de Faber&Mazlish

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