lundi 4 avril 2016

La période du non chez les enfants






Après avoir vu la période du "non chez les parents (et oui, cette période existe même si on n’en entend peu parler), voici la période du « non » chez les enfants.

Cette période commence vers 18 mois et elle consiste pour l’enfant à dire « non » à tout. On a coutume d’appeler cette période, « la période d’opposition » de l’enfant. En éducation bienveillante où on préfère voir le verre à moitié plein et non à moitié vide, on préfère le terme « période d’affirmation ».
Certains diront que c’est jouer sur les mots, oui mais les mots ont une grand importance et parler positif permet de voir les choses sous un autre angle : l’enfant ne s’oppose pas à nous, il s’affirme car n’importe quelle personne.

Pour certains parents, cette période est une vraie déclaration de guerre. Pour moi, j’avoue que ça c’est bien passé. Il est important de savoir, pour traverser cette période de manière sereine, que si les enfants disent « non » à tout bout de champs, certains « non » signifient « oui » et quand les enfants disent vraiment « non », ce n’est pas à nous ou à notre demande qu’ils s’opposent mais à notre façon de faire.

Quand ma fille est entrée dans cette période, je ne connaissais pas encore l’éducation bienveillante, et pourtant, sans le savoir, j’ai mis en place certaines habiletés de ce mode d’éducation comme par exemple de lui laisser le choix. Jusqu’alors, c’est moi qui décidais des vêtements qu’elle allait mettre, des chaussures, des yaourts qu’elle mangeait… Quand elle a commencé à dire « non », ça m’a semblé tout de suite évident que si elle ne veut pas mettre le pantalon bleu mais la jupe rouge, ça ne va pas changer la face du monde.

Evidemment, on offre un choix aux enfants que quand la situation s’y prête : si on prend la voiture et que l’enfant ne veut pas s’attacher, on ne lui demande pas son avis car il en va de sa sécurité. Dans ce cas, on lui explique que c’est la loi, que c’est obligatoire pour tout le monde pour notre sécurité et on lui montre que nous aussi, on s’attache en voiture.
Mais à ce que j’ai pu lire il y a quelques semaines sur un forum sur Internet, le simple fait de laisser le choix aux enfants pour certains parents est très difficile. Certains parents ont un fort besoin de tout contrôler jusqu’au yaourt que mangeront tous les membres de la maison ! Il convient dans ces cas là de comprendre d’où vient ce fort besoin de tout contrôler. Là, n’est pas le sujet de ce post donc je ne rentrerais pas dans le détails, mais ça vient sûrement de votre enfance et il y a donc quelque chose à travaille de ce côté-là.

Pour en revenir au « non » des enfants, un autre moyen de rester zen est aussi de faire réfléchir l’enfant.

Par exemple, au moment de sortir dehors, vous pouvez demander à votre enfant de regarder par la fenêtre pour qu’il voie s’il fait mouillé ou sec. Si votre enfant voit qu’il fait mouillé, vous lui demandez qu’est-ce qu’on met dans ces cas là. Il vous répondra alors les bottes et l’imperméable (vous aurez au préalable expliqué à votre enfant ce qu’on porte en fonction du temps). Vous pouvez aussi lui demander ce qu’il veut mettre en premier : les bottes ou l’imperméable.

En procédant ainsi, on laisse l’enfant réfléchir et cela permet de faire travailler son cerveau frontal. Alors que quand l’enfant obéit à un ordre, cette partie du cerveau n’est pas mobilisée.

De plus, l’enfant se sent écouté et respecté dans ses choix et opinions, cela conforte son estime de lui-même et l’aide dans son autonomie. Mais surtout, cela donne moins d’occasions à l’enfant de vous dire « non »… même dans les cas qui sont non négociables !

Pour en savoir plus :
J'ai tout essayé d'Isabelle Filliozat

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